Home > Info business
le 15-02-2017 : #bruxelles

S’associer ? On vous dit l’essentiel avant de vous lancer…

S’associer ? On vous dit l’essentiel avant de vous lancer…

Vous voulez vous lancer dans une nouvelle aventure ou faire prendre un nouveau virage à votre business ? Alors la question de savoir si vous devez vous associer va forcément se poser.

 

Pourquoi vous associer?                

  • Parce que comme le dit l’adage, « l’union fait la force » : gérer une entreprise nécessite beaucoup de disponibilité et des savoirs dans des domaines très variés (gestion, techniques, psychologiques, finances…). S’associer permet d’être donc épaulé et de partager les tâches et responsabilités.

 

  • Avant tout, le fait de s'associer doit relever de la volonté de poursuivre un but commun avec d'autres personnes, qu'elles soient physiques ou morales (principe de l’intuitu personae), laquelle pourra se traduire par l’élaboration commune d’un document qui formalisera notamment les modalités de prise de décision et de partage des résultats.


Avec qui vous associer?

Il n’y a pas une seule voie possible… à chacun son associé, mais voici quelques pistes de réflexion :

 

  • Les qualités humaines doivent être placées en tête des critères de sélection : en effet, la personne avec qui vous déciderez de vous associer sera à vos côté quotidiennement, dans les bons comme dans les mauvais moments, elle prendra des décisions et réalisera des actes qui auront un impact sur votre entreprise.
  • Il sera également important de partager la même vision entrepreneuriale.
  • Plutôt que la similarité, la complémentarité de vos personnalités (caractère, attentes, rythmes de travail…) et des compétences est essentielle. Dans le cas de personnes morales, il conviendra de rechercher des synergies entre les activités respectives. A chaque association de trouver son équilibre.

Les questions à se poser avant de s'associer : notre Top 10

 

Quel type d'apport? 

En contrepartie de son apport, l’associé se voit remettre, à due concurrence, des parts dans la société. Différentes formes d’apport sont envisageables :

 

  • L’apport en numéraire : la personne contribue à la société en la finançant.

 

  • L’apport en nature : l’associé apporte des biens matériels ou immatériels, comme des brevets, appartenant à son patrimoine privé. Ces éléments doivent faire l'objet d'une évaluation financière et il est recommandé de faire intervenir un commissaire aux apports.

 

  • L’apport en industrie : dans ce cas, l’associé offre ses compétences techniques pour le fonctionnement de la structure. Il ne peut cependant pas participer à l'augmentation du capital social. 

 

Quelles sont les précautions à prendre lorsqu'on s'associe ? 

 

  • Il est primordial que la répartition du capital soit pensée, de sorte à ce qu’elle reflète au mieux l’implication effective de chacun des associés. En effet, cette répartition a un impact sur le niveau de rémunération en dividendes que chacun peut percevoir et le poids de leurs votes dans les assemblées générales. 

Afin d’éviter certaines situations inextricables, il est préférable d’éviter une répartition parfaitement équitable entre les parties, de manière à ce que les décisions de gestion journalière puissent être tranchées dans un délai raisonnable pour la bonne continuité des affaires. 

 

  • Les conseils d'un professionnel pour s’informer des nombreux impacts que l'association engendre en termes administratifs et sociaux.

 

  • Une confiance réciproque est nécessaire et elle s’organise autour de règles préalablement établies qui doivent être respectées pour le bon déroulement de la relation. Concrètement, un acte constitutif (statuts) est rédigé puis publié au « Moniteur belge des sociétés ». Il fait état des accords minimums légaux que doivent respecter chacun des actionnaires (cf. code des sociétés belge). Un pacte d’associés peut venir en complément.

 

Quel genre d’associé choisir?

  • Un associé investisseur : dans ce cas, des fonds sont ajoutés au capital de la société. Il faut alors se mettre d’accord sur l’organisation de la gouvernance dans l’entreprise.

 

  • Un associé opérationnel : les questions à se poser portent davantage sur la nature des compétences, les motivations, les ambitions du futur associé (et aussi les siennes : peut-être que dans certains cas, une sous-traitance est plus judicieuse …).

 

Où trouver des associés 

 

Quel type de statut juridique adopter ?

Le choix dépendra essentiellement de votre projet, vos moyens financiers et vos ambitions. Chaque forme juridique présente une série d’avantages et d’inconvénients qu’il serait impossible d’aborder dans ces quelques lignes.

Néanmoins les caractéristiques majeures des principales formes juridiques utilisées aujourd’hui sont :

  • Pour la SPRL :
  • Les actionnaires sont protégés de l’entrée de nouveaux actionnaires
  • 18.550,00€ de promesse d’apport minimum et 6.200,00€ à libérer de manière effective (si deux associés).
  • Acte authentique obligatoire
  • Fort réglementée
  • Responsabilité limitée à l’apport

 

  • Pour la SCRL 

 

  •  3 associés obligatoirement
  • 18.550,00€ de promesse d’apport minimum et 6.200,00€ à libérer de manière effective
  • Liberté statutaire
  • L’augmentation de capital pour la part non fixe ne nécessite pas d’acte authentique
  • Responsabilité limitée à l’apport

 

  • Pour la SNC :
  • 2 associés obligatoirement
  • Liberté statutaire
  • Responsabilité illimitée
  • Pas d’acte authentique
  • Pas de capital minimum 

 

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’association ?

 

Des avantages

  • Le partage des responsabilités ;
  • La diversification des idées, l’émulation ;
  • La motivation ;
  • La sécurité du patrimoine personnel…

 

Certaines contraintes dont l’entrepreneur doit cependant avoir conscience:

 

  • Accepter de céder une partie des capitaux ;
  • Se décharger de certaines responsabilités ;
  • Prendre en considération les avis des autres associés
  • Accepter les initiatives des autres, apprendre à faire des concessions ou encore se soumettre à des compromis…

 

D’éventuelles difficultés pour l’associé également :

 

  • Devoir s’adapter à son nouveau statut d’associé ;
  • Prendre ses marques dans l’entreprise et au sein de la direction ;
  • Devoir prendre des initiatives et apprendre à défendre son point de vue tout en respectant l’autorité du créateur de l’entreprise ;
  • Intervenir en situation de crise ;
  • Apprendre à bien accomplir les tâches qui lui sont attribuées…

 

En conclusion, une association peut résoudre plusieurs problèmes et aider à surmonter de nombreux obstacles, toutefois, si la personne n’est pas prête à travailler en équipe ou si elle choisit mal son associé alors l’association est vouée à l’échec. Les différends entre associés représentent 50% des sociétés  qui échouent.

 

 

 

Recevez nos newsletters